Bien qu’il existe plusieurs formes de pollution (eau, lumière, etc.), nous allons nous pencher sur la pollution atmosphérique, car c’est actuellement la principale préoccupation des habitants de la ville Parisienne. Une étude menée par l’IFOP en 2018 démontre que plus de 65 % de la population francilienne fait de la pollution de l’air leur première préoccupation, et que plus de 84 % d’entre eux estiment la qualité de l’air comme étant « mauvaise ». La ville de Paris, qui a toujours été au centre de l’attention sur ce sujet, a pris des initiatives et mesures pour lutter contre la pollution. Où en est-elle actuellement ?
Une amélioration de la qualité de l’air
Même si cela peut sembler contre-intuitif, les experts notent une amélioration de la qualité de l’air parisienne. Il y a de cela quelques jours seulement, Météo France annonçait une canicule qui durerait plusieurs jours, d’où la vague de scepticisme sur le sujet. En effet, une canicule n’apporterait rien de bon à l’atmosphère, car elle est souvent synonyme de pics de pollution à l’ozone, un polluant secondaire formé sous l’effet du rayonnement solaire. Ces dernières années, ce genre d’épisodes s’est multiplié, comme à l’été 2018 en Île-de-France avec 11 jours de dépassement selon Airparif.
Cependant, il est nécessaire d’élargir la focale pour avoir une vision juste des évolutions à l’œuvre dans la ville parisienne. La réalité de l’amélioration de la qualité de l’air parisienne va au-delà des polémiques et idées reçues. De plus, les experts d’Airparif affirment que depuis plusieurs années, l’amélioration est significative.
Les résultats des mesures prises
Ces dernières années ont été marquées par plusieurs mesures, prises à l’échelle européenne, nationale et locale. En effet, des efforts ont été faits à travers les normes imposées à l’industrie, les différents plans de protection de l’atmosphère pour limiter les rejets polluants, et les normes européennes imposées aux véhicules. Les politiques engagées de la maire de la capitale, Anne Hidalgo, ont également contribué à cet effort, qui semble porter ses fruits.
Selon Airparif, la « Zone à Faible Émission » ou « ZFE », destinée à limiter la circulation des véhicules polluants à travers les vignettes Crit’air, est la mesure la plus fructueuse. Paris est la première ville française à avoir mis en place une ZFE, qui entraîne des changements concrets, car les véhicules les plus vieux ne peuvent plus rouler en journée. Cette interdiction a été prononcée le 1er juillet 2019 et concerne les Crit’air 4 et 5 et les « non classés », qui représentent 5 % des véhicules les plus polluants. Selon les experts d’Airparif, cela permet de limiter les oxydes d’azote de 19 %, les particules PM 10 de 8 % et les PM 2,5 de 13 % ; et cela équivaut à 290 000 Parisiens en moins exposés aux dépassements de seuil.
Les objectifs dans le futur
Christope Najdovski, maire adjoint au transport, insiste sur l’objectif de supprimer la circulation des véhicules diesel dès 2024 et sur les aménagements du plan Vélo (300 km de pistes cyclables supplémentaires en 2020).